ANNSUN

RICHTER - Musée de Grenoble

Le vendredi 6 mars a eu lieu l'inauguration au Musée de Grenoble, de l'exposition RICHTER en France. Un rendez-vous impressionnant, autant par le monde déplacé, que par l'exposition elle-même ! Grenoble avait un petit air de Paris pour cette occasion-là, et ce n'était pas pour me déplaire...

(Blumen - Fleurs - 1994)

Le Musée de Grenoble présente pour la première fois la totalité des oeuvres de Gerhard RICHTER conservées dans les collections publiques françaises.

"Peindre comme un appareil photo", ce sont bien là les mots de RICHTER qui lui permettent "de concilier le caractère objectif de l'image photographique avec la dimension sensible de la perception du peintre".

  Athens, 1985

Venez nombreux vous imprégner de la démarche de ce peintre contemporain. Sachez également que des conférences à son sujet auront lieu le mercredi 29 avril et le mercredi 6 mai (19h30) au Musée.

Le 26 avril dans le cadre de "Une journée au Musée", de 11h à 17h 30 concerts autour de Bach, suivi à 15h de la présentation de l'exposition.

Exposition RICHTER en France, du 7 mars au 1er juin 2009, Musée de Grenoble.

FEMME AU BENIN

Regard tendu vers le lointain
Là-bas, la piste des bédouins
Bien plus qu'un simple larcin
Elle sera Femme au Bénin...

Ils poseront leurs longues mains
Sur sa peau huilée, couleur satin.
Baisers avides sur ses seins
Lui feront courber les reins.
Confusion des nuits et des matins
Dans les dunes, se tendront ses mains...

  "Femme au Bénin" - Pastel sec de Annsun

A l'aube des matins diaphanes
Sur le long chemin des caravanes
Avec pour trésor, son corps de liane
Elle sera avec émotion...  Femme.

© Annsun

EMILIE CHARMY

Emilie Charmy est née en 1878 et décédée en 1974. Peignant depuis son enfance, elle se forme dans les ateliers de divers peintres lyonnais. Elle participe en 1914 à une expo aux côtés de Matisse et Picasso.

Etant « montée » à Paris dès 1913, sa vie est très mondaine et point du tout bohème. Très indépendante, extrêmement séduisante, vivant seule, on la qualifie d’artiste caméléon. Elle peint des natures mortes, des scènes d’intérieurs et des femmes aux positions suggestives… Ce sont ses nus qui la distingueront, audacieux, très sensuels. En 1919 elle peignit Colette, nue.Celle-ci écrivit un texte sur Emilie, deux ans plus tard.

EMILIE CHARMY, UNE DESTINÉE DE PEINTRE
du 12 octobre 2008 au 15 février 2009 au Musée Paul Dini à Villefranche sur Saône.

www.musee-paul-dini.com

MACHADO à ST-PAUL DE VENCE

Juarez MACHADO, qu'il n'est plus permis de présenter, sera de passage chez ART SEILLER GALERIE à St-Paul de Vence, le 21 septembre, et cela pour d'heureux privilégiés. Encore une belle rencontre en perspective dans un cadre magique !

VAN DONGEN à MONACO

Monaco rend hommage enfin à Kees van Dongen, monégasque d’adoption, avec une superbe rétrospective et cela jusqu’au 7 septembre 2008, au NMNM (www.nmnm.mc). Cette expo est organisée conjointement avec le Musée des Beaux-Arts de Montreal et la famille de l’artiste, et rassemble de façon très complète les œuvres de ce peintre d’origine néerlandaise. Elle sera ensuite à Montreal du 22 janvier au 19 avril 2009 (pensez à me faire un retour de vos impressions, mes amis de là-bas !!).

Sa peinture est caractérisée par un réalisme cru et des couleurs d’une rare violence. Des figures féminines aux grands yeux soulignés de noir ou de vert et aux lèvres rouge sang.

A ses débuts, à Rotterdam, il peint des scènes de port avec marins et prostituées. Puis vint Paris et le Salon d’Automne de 1905 avec Matisse et les « Fauves » comme dit la critique. Puis il s’installe avec Picasso à Montmartre, vend des dessins satiriques, et organise des bals costumés à Montparnasse. Il aime le thème des rues, du cirque et des « femmes légères ».

Puis à partir de 1910, il verse dans un orientalisme vulgaire très vendeur, perdant le sens du dessin et de la couleur : « Femmes nues soi-disant complices, bourgeoises faussement alanguies, ces portraits sont parfois surprenants de laideur… ».

Il a su créé un monde libre et licencieux qui fera courir de riches acheteurs désirant se frotter au parfum du scandale. Ses œuvres impudiques ont été souvent comparées à de « prodigieuses débauches de lumières ».

A voir au NMNM jusqu’au  7 septembre 2008 !

 

BALTHUS à la FONDATION Pierre GIANADDA

C'est toujours un grand bonheur pour moi de me rendre à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny, en Suisse. Chaque année ce lieu offre 2 grandes expositions et celle de l'été est, à mes yeux, la plus belle et la plus intéressante.

Martigny vit à l'heure des célébrations. 2008 marque les 30 ans de la création de sa Fondation. Et Léonard Gianadda a choisi Balthus, qu'il a bien connu. Balthus, né un 29 février, et qui aurait eu 100 ans cette année.

Vous laissez derrière vous Chamonix, vous arrivez au Col des Montets pour piquer droit sur la vallée. La route est étroite et sinueuse et elle danse au milieu des coteaux.

La Fondation nous accueille. Devant l'entrée, en haut des marches, une nouvelle et très belle sculpture de Rodin : le Baiser ! Un moment d'intense passion, un "couple enlacé, caressé par le soleil du Valais, palpitant d'érotisme, et qui annonce l'exposition Rodin Erotique qui sera présentée au printemps 2009" !!

Puis cadeau merveilleux que ces 52 peintures et 75 dessins de Balthazar Klossowski de Rola. Il y aurait tellement à dire sur lui. Déjà, à 12 ans, il est encouragé par le poète Rainer Maria Rilke, ami de sa mère, à éditer un livre illustré par une série de dessins. Rilke en fait la préface.

Cette exposition regroupe des tableaux du Centre Pompidou, du MOMA et du Metropolitan de NY, et de bien d'autres musées internationaux et collections privées qui ont joué le jeu. Egalement des inédits. Et puis... le tout premier tableau de Balthus, peint à Muzot, chez Rilke. Dans le couloir qui relie la salle principale au Musée de l'Automobile, de superbes photos NB faites par Cartier-Bresson. Instants touchants, regard tendre de Setsuko, sa femme.

Balthus est le Roi des Chats, le Peintre des jeunes filles, saisies dans une posture rêveuse, à l'intimité déconcertante... Il semble, tout au long de sa vie, avoir pris plaisir à causer des malentendus.  "Toutes mes figures féminines sont des anges, des apparitions. Les gens pensent que c'est de l'érotisme. C'est parfaitement absurde. Ma peinture est essentiellement et profondément religieuse"... disait-il.

Proche de Giacometti, Antonin Artaud, André Masson, Picasso, Jean-Louis Barrault, Visconti, Fellini...  Ami de Camus, Paul Eluard. Il est, de 1961 à 1976, Directeur de l'Académie de France à Rome, à la Villa Médicis. Il aime apparaître auprès de Johnny Depp, Philippe Noiret, Bono ! Picasso aurait vu une sorte de complément de la peinture de Balthus avec la sienne : "les deux faces d'une même médaille".

N'hésitez surtout pas ! Rendez-vous très vite à Martigny. Et si, comme moi, vous avez la chance de rencontrer Léonard Gianadda, dans le Parc des Sculptures, vous ne pourrez alors rester de marbre... !

Une date à retenir : le 1er septembre, une conférence aura lieu, à 20h, sur le thème : L'Art de Balthus.